La myopathie atypique (MA), appelée aussi myoglobinurie atypique des chevaux au pré,est une maladie généralement fatale se caractérisant par une dégénérescence sévère de différents groupes musculaires, dont les muscles intervenant dans la respiration, la posture, ou encore le muscle cardiaque.
En date du 18 novembre 2013, le RESPE a recensé 70 suspicions de Myopathie atypique dont 1 cas en Charente-Maritime. Un éleveur de la Vienne nous a également signalé une suspicion de cette maladie dans son élevage. Les conditions climatiques saisonnières sont propices à l’émergence de cas de myopathie atypique. Aujourd’hui nous savons que la toxine responsable de la myopathie atypique est présente dans les graines de certains érables dont l’Acer pseudoplatanus. Donc, il est primordial d’éviter que les chevaux les ingèrent. Avec le changement de température, les graines commencent à tomber et le risque d’intoxication est important. Dans la limite du possible, il faut limiter l’accès aux pâtures qui contiennent des érables. Attention, le vent disperse les graines : il est important de parcourir votre prairie pour vous assurer qu’elle n’en contient pas.
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Aucun sycomore présent à moins de 10 m de notre prairie d’hiver où nous introduisons notre troupeau ce 20 nov (4 Traits poitevins, 2 ânes). Le 24 notre pouliche de 2 ans et 7 mois ne mange plus et présente de discrètes contractures, une fièvre à 41°5. Avec notre vétérinaire le diagnostic de myopathie atypique est évoquée et le 19, pleinement confirmé par une large batterie d’examens sanguins qui montrent une lyse musculaire massive (CK à 1839, AST à 620…). Les vents forts paraissent avoir contaminé la prairie à distance, car en mai dernier, au courant de cette affection, j’avais débroussaillé les périmètres de mes prairies pour éliminer les semis de sycomores, très prolifiques. Mortalité: 80% dans les 48h! Ce 28, la pouliche est vivante et recommence à s’alimenter. Aucun traitement reconnu valable.